C’est encore l’aube. La preuve, les lampadaires ne sont pas encore éteints. Je cours le long du trottoir. J’ai eu le courage d’enfiler mes baskets ce matin.
Paris au petit matin, c’est une autre ville, un autre monde. La ville s’ébroue lentement, s’anime de quelques coureurs, de promeneurs avec leur chien et d’habitués du coin, baguette sous le bras. Les cafetiers commencent à peine à ouvrir. Les rideaux montent, les tables sont amenées sur la terrasse et les premiers cafés sont servis.
Sur les routes, quelques taxis et un bus. Les bouches de métro sont ouvertes et désertes. Une odeur beurrée et chaude s’échappe de la boulangerie au coin de la rue. Un chien attend sagement son maître devant la porte. Un papa pressé aide sa petite à enfiler son manteau avant de filer en direction du métro. Les lampadaires s’éteignent. Un coureur me fait un bref signe de la tête.
Paris s’éveille.
(Writober jour 25)
(52 micronouvelles en 2018 – 44/52 – série : microparisiennes)