15.09.2021

Aujourd’hui, je fais ma rentrée d’artiste.

La rentrée, c’est l’un de mes moments préférés de l’année : septembre arrive, les températures commencent à chuter, je ressors mes pulls et mes bottines, les marronniers perdent leurs feuilles et les dernières prunes envahissent les étals.

C’est le moment de sortir ma plus belle papeterie pour commencer une nouvelle année, de nouveaux projets, de nouvelles idées, énergisée par le repos et les voyages de l’été.

Mais la rentrée, c’est aussi un moment de nostalgie. Chaque année, un chapelet de souvenirs refait surface à différents points clé de ma vie.

Les premiers souvenirs de rentrée à l’école quand j’étais enfant.

Cette tenue aux tons beige et marron que j’avais préparée pour ma rentrée en cinquième.

Ma première rentrée universitaire sur le parvis de Lyon 3.

Mon arrivée au Japon sous les tsunami de septembre, dans cette université de briques rouges aux airs de Poudlard.

Ma première rentrée à Paris sous les marronniers place de la Nation.

Cette année, je me suis rendue à Lyon pour un mariage, juste avant ma rentrée d’artiste. Une ville où j’ai passé toutes mes études et le début de ma carrière professionnelle.

Je me suis retrouvée dans des lieux qui portaient une familière étrangeté. Des lieux que j’ai traversés tous les jours, dans une autre vie. Des lieux que je reconnais mais qui ont tant changé. Comme si je me trouvais dans le futur.

J’ai revu le centre commercial où je faisais mes courses hebdomadaires.

Le Micromania où j’ai acheté Final Fantasy X le 29 mai 2002 est toujours là.

Mais la gare est en pleins travaux et ils ont rajouté deux ailes et un étage de restaurants au centre commercial.

La nostalgie est un sentiment doux-amer, que nous accueillons parfois avec réticence. Un rappel du temps qui passe, de l’impermanence de toutes choses.

Mais avec le slow, j’aime à aborder cette nostalgie avec un œil doux, positif et aimant.

Elle est le lien avec la Florie du passé.

Le rappel de l’impermanence de notre vie devient une invitation à profiter de ce qui est, à voir ce qui est beau dans le chapitre de vie que nous sommes en train de vivre, ici et maintenant.

La nostalgie devient un appel à la gratitude.

L’approche japonaise autour du slow, comme par exemple la philosophie wabi-sabi, incorpore ces éléments d’impermanence et de contemplation dans notre manière d’être au monde.

Et c’est peut-être pour cette raison que je suis autant attirée par cette version orientale de la simplicité. Un accueil de notre imperfection, de la fragilité des instants de vie, comme une humble célébration de chaque moment unique.

Alors, en cette rentrée 2021, je choisis la gratitude pour la vie que je mène aujourd’hui, en artiste indépendante, alors que je prépare mon tout premier kit de papeterie créative pour les mécènes de Patreon et que je fourbis un gros projet en coulisses.

Tout comme je me souviens, avec beaucoup de tendresse, de toutes les rentrées qui ont précédé, je crée aujourd’hui les précieux instants qui me connecteront au moi futur et à la vie, lors des futures rentrées qui m’attendent…

Note : cette entrée de journal a été envoyée le dimanche 19 septembre 2021 aux personnes inscrites à la lettre créative et slow du dimanche matin. Pour recevoir les prochaines entrées du journal de quête slow dans votre boîte aux lettres, vous pouvez vous y inscrire gratuitement.

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