Aujourd’hui, nous abordons le second grand thème du podcast Simple & Cité : le « Slow » ou l’art d’une vie plus lente et sereine. Dans cette présentation, j’aborde les bases du mouvement « Slow », qui sera abordé de manière plus précise au fil des émissions du podcast.
Le mouvement slow
Dans l’essence, le slow est le fait de vivre à son propre rythme, ne pas se laisser entraîner par la course folle des gens pressés, des dates limites et urgences imposées par tout le monde. C’est aussi ne pas se laisser distraire par les technologies toujours plus rapides et instantanées qui cherchent à capter notre attention.
La culture du tout, tout de suite
- Dans la consommation, c’est l’idée de tout acheter tout de suite, sans attendre d’avoir l’argent ou de vérifier si on en a vraiment l’utilité.
- Dans le travail, c’est la culture de l’urgence et de l’immédiateté : il faut être disponible tout de suite, efficace toujours, et s’agiter dans tous les sens pour montrer à quel point on est occupé(e).
- Dans la communication et les relations sociales, c’est accorder une attention immédiate et constante au téléphone, aux messages, aux notifications des réseaux sociaux, pour ne rien rater et ne pas vexer ses amis.
La conséquence de tout cela… C’est qu’on est toujours pressés. Rien ne va assez vite à notre goût. Cette lenteur insupportable nous fait stresser, comme un feu rouge, une personne lente dans la rue devant nous ou un micro-ondes qui a le mauvais goût de prendre trois minutes pour réchauffer notre plat.
Le temps, c’est de l’argent
Un autre aspect très important de notre rapport actuel au temps, c’est la relation que l’on entretient avec l’argent. « Le temps, c’est de l’argent ». Cela signifie qu’il y a une hiérarchie entre les activités que nous faisons : celles qui rapportent de l’argent sont valables, mais celles qui n’en rapportent pas sont « une perte de temps ».
Cela entraîne une vision biaisée de ce que signifie gagner ou perdre du temps. En cherchant à gagner du temps sur tout ce qui n’est pas « productif », qui ne « rapporte pas d’argent », on finit par se dépêcher sans cesse : dans les transports, en faisant les courses, en couchant les enfants, dans nos loisirs…
Mais à quoi sert le temps « gagné », si nous ne profitons pas de la vie parce que nous sommes tout le temps pressés ?
Le slow, c’est cesser de laisser d’autres personnes nous dire ce qui est un gain ou une perte de temps et prioriser ce qui compte vraiment pour nous. Si vous passez du temps sur des activités ou avec des personnes qui comptent pour vous, ce temps n’est jamais perdu, même si ce n’est pas « productif ».
Les aspects du slow
- Son juste rythme : l’essence du slow est de trouver son juste rythme, en fonction de l’heure de la journée, de la saison, des moments de la vie. L’idée est de refuser l’accélération constante, mais de ne pas être dans le « plus lent possible » non plus.
- La qualité de vie : le slow, c’est être présent au moment, profiter ce que l’on est en train de faire en concentrant notre attention dessus, en ne faisant qu’une chose à la fois. Ainsi on goûte vraiment à la vie au lieu de faire la course avec le temps en permanence.
- Repenser ses priorités : comme le minimalisme, le slow aide à repenser ses priorités en décidant de passer du temps sur ce qui compte vraiment.
Éloge de la lenteur
La ressource du jour – Livre : Éloge de la lenteur, par Carl Honoré aux éditions Marabout.
Dans ce livre introductif et complet sur le concept de Slow, le journaliste Carl Honoré raconte comment il s’est intéressé à ce concept, les différentes formes qu’il prend et ce que cela vous apporte dans différents aspects de la vie (santé, travail, amour…)
Foire aux questions : la place des objets dans le minimalisme
Dans l’épisode précédent, j’explique que d’un côté, les objets perdent de l’importance dans le minimalisme car on désencombre et on se concentre sur des expérience de vie. Mais d’un autre côté, j’explique aussi qu’il s’agit de choisir des objets de qualité et d’en prendre soin.
Zizou demande : ces deux notions ne sont-elles pas contradictoires ? Doit-on s’en foutre de ses objets parce que ce n’est que du matériel, ou en prendre grand soin et remercier les personnes qui les ont fabriqués ?
Cela pose la question des objets dans le minimalisme. Mon avis sur cette contradiction apparente est que le minimalisme aide à remettre les objets à leur juste place :
- D’un côté, les objets ne peuvent pas combler des besoins humains (sécurité, amour, appartenance, reconnaissance…) et il faut en avoir bien conscience et trouver d’autres moyens de répondre à ces besoins.
- De l’autre, les objets apportent de la valeur à notre vie, par leur utilité ou leur esthétique par exemple, et nous pouvons ressentir de la gratitude pour cela, sans pour autant les placer sur un piédestal et perdre tous nos moyens s’ils se cassent ou sont perdus.
C’est une question d’équilibre. La question de la place des objets dans le minimalisme est très intéressante et sera abordée dans une émission dédiée de Simple & Cité dans les semaines à venir.
Une chose à retenir — Faites-en moins, mais faites-le bien.
Mais qui est Serge Marquis ?
Si l’émission vous a plu, n’hésitez pas à me le dire, les retours des auditeurs et auditrices me font toujours plaisir. Vous pouvez laisser un commentaire sous cet article pour réagir.
La prochaine émission sera publiée dans deux semaines et concernera les critiques adressées au minimalisme, la manière d’en tenir compte pour un rapport sain aux objets, à l’argent et aux autres…