Aujourd’hui, une émission slow pour revenir sur l’idée de ralentir le rythme dans un monde en accélération constante, et surtout comment OSER ralentir dans une société où il est bien vu d’être très occupés…
Un état d’esprit d’abondance
La première piste à explorer pour ralentir le rythme est notre état d’esprit par rapport au temps : voyons-nous cela comme une ressource dont nous disposerons jusqu’à la fin de notre vie, ou comme une chose fuyante qu’il faut poursuivre sans cesse?
Avec un état d’esprit d’abondance, on reconnaît que le découpage du temps est social, et qu’en réalité, nous pouvons choisir comment remplir le temps dont nous disposons au lieu de partir des tâches à faire et d’essayer de courir après le plus de choses possibles.
Mais ce n’est pas chose facile dans une société qui nous pousse à courir après le temps.
Choisir de ralentir à travers des petites habitudes
Une solution à expérimenter pour reprendre le contrôle sur notre perception du temps est de mettre en place des petites habitudes qui remettent un peu de lenteur dans notre vie :
- Partir délibérément plus tôt à un RDV ou en voyage pour éviter de stresser
- Faire le choix de systématiquement laisser passer les cyclistes, piétons, voitures…
- Mettre en place un système de priorités des tâches, au travail ou dans les projets perso, en gardant de l’espace pour les urgences
- … ce ne sont que des exemples parmi d’autres !
L’objectif est de discerner ce qui est véritablement urgent de ce qui ne l’est pas, et expérimenter notre marge de manœuvre en fonction des diverses contraintes de la vie pour ralentir et déstresser un peu au quotidien.
Comment oser ralentir dans une société qui glorifie l’idée d’être occupés?
Dans la société actuelle, c’est vu comme une chose positive de tout le temps s’agiter, remplir l’agenda pour montrer à quel point on est sollicité et donc important, d’avoir des week-ends remplis de loisirs et les soirées pleines de sorties.
Dans ce cadre-là, comment oser en faire moins, lever le pied, prendre des pauses si ce sont des comportements dépréciés par le monde moderne?
L’émergence des mouvements slow
Depuis une ou deux décennies, les mouvements slow se multiplient (slow food, slow citta) pour remettre l’expérience humaine au cœur de nos activités. C’est déjà un premier pas très encourageant car cela sensibilise l’opinion, et nous permet de ne pas se sentir seul(e) dans cette démarche.
Trouver son pourquoi
Un autre élément qui permet d’assumer nos choix de vie et répondre à la pression sociale, c’est d’être au clair avec les raisons qui nous poussent à ralentir : quelles sont les valeurs, motivations et priorités qui vous donnent envie de ralentir?
Par exemple, pour Carl Honoré, sa motivation était de passer du temps de qualité en famille, après s’être surpris lui-même à vouloir lire des contes en une minute à ses enfants.
Lorsque nous sommes au clair et alignés avec nos choix de vie, il est plus facile de répondre de manière à la fois ferme et bienveillante aux critiques extérieures, et de ne pas se laisser ébranler dans notre estime et confiance en nous-mêmes.
Ce travail d’intention et d’alignement est long, mais je pense sincèrement qu’il mérite d’être exploré, pour ralentir, mais aussi pour tous nos choix de vie de manière générale.
Mise en pratique
- Prenez un papier, une app ou un micro pour écrire ou enregistrer vos réflexions
- Notez toutes les petites habitudes que vous pourriez mettre en place pour remettre de l’intention dans votre rapport au temps, et ralentir jusqu’à trouver votre juste rythme
- Ensuite, sélectionnez une de ces idées et pratiquez-la pendant 7 jours
- Enfin, évaluez : qu’est-ce que ça vous a apporté? Était-ce compatible avec vos contraintes? Est-ce que ça a bien baissé le stress ou pas ?
- En fonction, ajustez l’habitude ou testez-en une autre…
L’idée est bien de vous améliorer la vie ici, pas d’ajouter un stress supplémentaire, donc pas de pression !
Ressources mentionnées
- Jenny Odell, How to do nothing, resisting the attention economy (en anglais).
- Carl Honoré, Éloge de la lenteur.
- Vidéo sur la chaîne de Cy : vacances et freelance ou la culpabilité de ne rien faire
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