Aujourd’hui, on se parle du lien entre minimalisme et identité : suis-je ce que j’achète ? Qu’est-ce que l’identité de consommateur ou consommatrice ? Comment la simplicité peut aider à renouer avec notre identité d’être humain ?

L’identité de consommateur ou consommatrice

Aujourd’hui, les marques ne vendent plus un produit, elles vendent une idée, un esprit, une atmosphère, des valeurs : une identité.

Nous avons été habitués à exprimer notre identité et nos valeurs en achetant des marques qui prônent les mêmes : nous associons notre identité à ce qu’on choisit d’acheter.

J’achète donc je suis / Je suis ce que j’achète.

C’est la « consumer identity » ou identité de consommateur / consommatrice.

Ainsi, quand j’ai commencé à m’intéresser au minimalisme, mon réflexe pendant de nombreuses années a été d’associer mes nouvelles habitudes de consommation (bio, éthiques, locales…) et les marques correspondantes à mon identité de minimaliste.

L’essentiel n’est pas matériel

Mais, si le minimalisme consiste à se délester du superflu pour faire la place à l’essentiel, cela signifie-t-il que notre mode de consommation, et les marques que nous choisissons, sont essentielles?

Je pense que c’est un très bon début, de remettre en question notre mode de consommation, de remettre de l’intention dans ce qu’on choisit d’acheter.

Mais je pense aussi que ce n’est que le début : la simplicité aide à renouer avec notre identité d’être humain, au-delà de la consommation, grâce à l’intention et l’attention.

Simplicité et identité

Voici quelques pistes qui m’ont aidée à renouer avec mon identité et ma voix profonde grâce à la simplicité :

  • La simplicité matérielle n’est qu’un premier pas vers un désencombrement mental, émotionnel et temporel
  • Pour moi, elle a ensuite servi à remettre en question la vie par défaut, les choix par défaut : la simplicité aide à apporter de l’intention dans la vie, d’abord en remettant en question nos modes de consommation, puis en apprenant à vivre de manière plus intentionnelle en général, dans les choix que l’on fait, la manière dont on passe notre temps, l’énergie qu’on met dans ce qui nous est vraiment important
  • Personnellement, la simplicité m’a permis de remettre en question ma vie professionnelle par exemple, alors que j’ai pris conscience que je suivais une voie par défaut sans même m’en rendre compte, jusqu’à arriver à un emploi qui ne me correspondait pas du tout, et à me demander « mais qu’est-ce que je fous là? »

Comment renouer avec notre identité grâce à la simplicité?

En triant les objets accumulés « par défaut » au fil des années, on s’entraîne à se demander si on en veut vraiment, si ça nous est utile à nous. On apprend à se focaliser sur nos besoins, nos envies nos valeurs.

Au fil des tris, on apprend à reconnaître les signes (émotionnels par exemple) de notre voix intérieure, on apprend à lire notre boussole intérieure.

Le slow fait la même chose avec le temps : on se ré-approprie son attention, on se rend compte que notre temps est précieux et qu’on n’a pas forcément envie de passer 2h sur les réseaux sociaux ce soir, ou, comme Carl Honoré, qu’on ne veut pas lire des contes en une minute à nos enfants.

La simplicité crée un vide dans le sens positif du terme, même si ça peut faire peur au début. Ça crée un espace de découverte et de réflexion. Et ça, c’est le début de l’authenticité.

Nous renouons avec nous-même, notre identité d’être humain qui a des qualités, des défauts, des aspirations, des rêves et des peurs. Pas notre identité de consommateur/trice, mais notre identité de créateur/trice au sens large du terme, en tant qu’être humain qui a des talents, des envies, une raison d’être et qui peut créer de la valeur et contribuer à nous-même et aux autres.

Le temps de l’exploration

Ce que je vous présente aujourd’hui, j’ai mis près d’une décennie à le comprendre. Ça prend du temps, d’utiliser ce qu’on apprend avec le minimalisme pour renouer avec notre identité, nos valeurs et notre voix.

C’est normal. Et c’est OK de commencer par remettre en question notre manière de consommer et chercher des marques qui correspondent à nos valeurs. Aujourd’hui encore, je consomme avec intention.

J’espère que cet épisode aide à ouvrir la porte des possibles sur votre identité hors du comportement de consommation.

Mise en pratique

Si le cœur vous en dit, vous pouvez commencer à explorer votre voix intérieure avec cette mise en pratique. Prenez un papier ou tout autre support qui vous convient, et répondez à ces trois questions avec tout ce qui vous vient en tête (même si c’est « je ne sais pas »)

  1. Quelles sont mes valeurs?
  2. Qu’est-ce qui m’intéresse, éveille ma curiosité?
  3. Si je n’avais pas besoin de travailler, à quel genre d’occupation passerais-je mon temps?

Ressource du jour

Le livre Comme par Magie, d’Elizabeth Gilbert, permet d’explorer notre étincelle créative, en abordant la peur, l’enchantement, la permission… Une lecture que je vous conseille chaudement si les réflexions du jour vous font oui !

Cités dans l’émission :

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