Entre les sujets sur le minimalisme, le slow et le voyage créatif, beaucoup de mes contenus pour explorer les possibles avec optimisme dans notre vie peuvent s’apparenter à du développement personnel.

D’ailleurs, beaucoup de sujets dans le vaste champ du “développement personnel” sont de plus en plus populaires aujourd’hui. Mais pourquoi faudrait-il “travailler sur soi” en premier lieu ?

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Le conditionnement de notre vision du monde

Ce que l’on croit sur le monde vient de ce que l’on apprend, entend et retient au cours de notre vie. C’est un mélange d’éducation, de messages transmis à travers les informations, de normes culturelles, de choses qui nous sont dites dans notre enfance et qu’on n’a jamais remises en question, mais aussi de cette “sagesse populaire”, qui nous dit comment le monde fonctionne et ce qu’il faudrait faire pour s’en sortir.

Il en a été ainsi depuis le début de l’humanité : nous sommes une espèce qui apprend en imitant nos congénères. Et de tout temps, la société nous a inculqué des règles, des normes à respecter pour pouvoir vivre en communauté. Cependant, au-delà des lois qui permettent de vivre en groupe, cette sagesse populaire nous indique un chemin à suivre qui, au fond, ne nous correspond pas forcément.

La société consumériste moderne

Dans la société d’aujourd’hui, pour que l’économie fonctionne, nous avons besoin de consommer. Et depuis le début du vingtième siècle, la “sagesse populaire” s’est peu à peu transformée pour nous inciter à devenir non pas de bons citoyens, mais surtout de bons consommateurs. Évidemment, ce n’est qu’une partie de notre culture et des éléments qui influencent notre vision du monde. Mais dans la société moderne occidentale, c’est une partie qui conditionne des aspects importants de notre vie, comme le travail que l’on fait et les activités qu’on pratique au quotidien.

Je vous invite à découvrir deux documentaires qui décortiquent cette évolution vers une société à la fois individualiste, portée sur l’image et sur les symboles matériels de statut social, pour nous inciter à consommer bien au-delà de nos besoins réels :

Si nous suivons cette “sagesse populaire”-là, on se définit soi-même en tant que consommateur, par ce que l’on s’achète, et donc par extension, par l’argent que l’on gagne et l’emploi que l’on occupe. Notre identité peut finir par se traduire dans les collections d’objets que l’on possède et le statut social que l’on affiche. 

Mais en-dessous de tout cela, qui sommes-nous vraiment? Pour moi, c’est là que réside le véritable intérêt de “travailler sur soi”, pratiquer de l’introspection, ou encore s’intéresser au “développement personnel”, aussi galvaudées que paraissent ces formules. 

Travailler sur soi pour devenir soi-même

À force de vouloir correspondre à ces manières d’identifier des individus, nous plaçons la carrière avant tout le reste, l’argent avant les autres buts, la consommation avant les autres loisirs. Peut-être certains s’en accommodent-ils très bien : ces priorités-là ne sont pas mauvaises en soi, si elles correspondent à ce qui vous rend vivant, ce qui vous accomplit réellement.

Mais pour certains d’entre nous, ce n’est pas le cas. J’ai quitté mon emploi à 30 ans après 5 ans d’études et 6 ans de carrière. C’est peu, et je suis très reconnaissante de m’être questionnée si jeune. D’avoir pris conscience que je tentais d’entrer dans un moule identitaire qui m’était imposé, de suivre un chemin qui n’était pas le mien.

Travailler sur soi, c’est se demander quelle est la vie qui nous ressemble vraiment, quelle est notre juste place dans ce monde. C’est aussi améliorer sa relation aux autres et la manière dont on contribue à la société. Lorsqu’on n’est plus étouffé par le conformisme et l’insatisfaction latente qui en découle, on peut rediriger son énergie vers autrui.

“Sauver sa peau : ni bourreau, ni victime, ni spectateur”

Je vais terminer cet article par un passage cité du livre “Je hais le développement personnel”, par Robert Ebguy (page 152) :

“Nous ne sommes plus dans une société où il y a un lien effectif entre ce qu’on pense, ce qu’on dit et ce qu’on fait. Dénoncer cet état de fait, c’est faire œuvre de moraliste ou de sociologue, se poser en observateur, mais, quand il s’agit de sauver sa peau, autant avoir le courage de dire non, d’écouter une autre musique, un autre rythme, du côté du moi. Dire non, au-delà du manque de tact, c’est remettre en cause les choix des autres.

Travailler sur soi, c’est déjà améliorer sa relation aux autres, car le moi ne se connaît et ne s’accomplit qu’en relation aux autres. Ni victime, ni bourreau, ni spectateur, juste une conscience pour devenir humain dans le monde tel qu’il est, pour ouvrir un espace à soi, devant soi. On ne commence à vivre vraiment qu’en sortant des limites de son ego conditionné par le regard des autres, pour apprendre à être soi en toute indépendance, au milieu des autres.

On reste fidèle à soi-même, quand la situation l’exige, dans des temps de controverses et de choix de société, pour aborder les questions universelles de l’humanité. « I’m doing it my way » en toute intégrité. C’est peut-être cela aussi l’héritage de mai 68.”

En parlant de sauver sa peau, je vous suggère aussi le livre de Fabrice Midal, “Sauvez votre peau, devenez narcissique”, qui aborde la question de se retrouver soi-même de manière saine et équilibrée pour ensuite être capable de s’ouvrir à l’autre et contribuer à la société.

Ressources mentionnées

  • La psychologie positive
  • La “loi” de l’attraction
  • L’auto-compassion
  • La coach de vie Brooke Castillo
  • Fabrice Midal, Sauvez votre peau, devenez narcissique (Flammarion versilio).

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