Alors que la nouvelle année commence, je me suis dit que ce serait le bon moment pour vous parler un peu d’habitudes. J’ai découvert un facteur essentiel pour non seulement prendre, mais surtout garder de bonnes habitudes, et je me suis dit que la réflexion pourrait vous être utile…

Lorsque j’ai fait le point sur les objectifs que je m’étais fixé début 2018, j’ai réuni tous ceux que je n’avais pas accompli pour en tirer des leçons. Et parmi tout ça, j’ai trouvé un point commun à nombre d’entre eux : ce ne sont pas vraiment des objectifs, mais des habitudes.

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Objectif versus habitude

Un objectif, c’est un élément qui a une fin. Il peut être très long (par exemple, terminer et publier un roman), mais il se termine. Une fois le roman publié, l’objectif est atteint, c’est fini. Une habitude en revanche, c’est une répétition d’actions régulières qui, idéalement, n’a pas de fin. Une bonne habitude, on souhaite la garder jusqu’à la fin de notre vie.

Par exemple, je ne sais pas pour vous, mais j’ai bien l’intention de me laver les dents tous les jours jusqu’au dernier. “Se laver les dents tous les jours” n’a pas de fin. C’est une habitude.

Évidemment, il y a un lien entre objectif et habitudes : pour atteindre un objectif, il faut implémenter des actions répétées au quotidien, des habitudes donc. Dans les exercices pour initier la nouvelle année, je vous ai proposé de vous fixer des objectifs, de les diviser en actions réalisables mais aussi de penser aux habitudes associées pour aider à les atteindre.

Par exemple, pour atteindre l’objectif de “terminer et publier mon roman”, une habitude utile pourrait être de “écrire tous les jours”. Même lorsque cet objectif-là sera atteint, l’habitude d’écrire est amenée à rester, pour avancer le projet suivant.

Pourquoi c’est important de faire la différence ? Parce qu’on ne traite pas un objectif et une habitude de la même manière. En mélangeant objectifs et habitudes dans ma liste de 2018, je risquais fort d’échouer sur les habitudes, et c’est ce qui s’est passé pour la plupart d’entre elles.

Le principe d’une habitude

Le concept de base d’une habitude, c’est que c’est habituel. (Merci Jean-Michel j’enfonce des portes ouvertes, c’est gratuit, juste pour vous). En d’autres termes, c’est quelque chose qui, une fois implémenté dans votre vie, se perpétue de manière automatique, sans besoin d’y penser.

Certes, il y aura des situations particulières où on ne pourra pas poursuivre l’habitude (par exemple si je rentre très tard d’une soirée et un peu éméchée, je ne vais probablement pas me laver les dents avant le lendemain matin). Mais de manière générale, vous n’avez besoin ni de volonté ni d’énergie mentale pour perpétuer une habitude une fois intégrée.

Et c’est ça, l’objectif associé à une habitude. Par exemple, dans mes objectifs non atteints de 2018 il y avait “méditer tous les jours”. Aurais-je dû vérifier si j’ai bien médité 365 fois en 2018 pour cocher l’objectif? Non, car le véritable objectif dans ce cas, c’est de rendre l’habitude aussi automatique que possible : que je médite le matin sans plus y penser que de me laver les dents.

Comment garder une bonne habitude?

Du coup, si vous souhaitez implémenter, mais surtout garder, une bonne habitude, l’objectif sera alors de créer cet automatisme, de manière à libérer la volonté et l’énergie mentale pour d’autres choses sur lesquelles nous souhaitons placer notre attention.

La répétition, la seule clé?

En cherchant des informations sur le sujet, un élément revient très souvent : il faut répéter l’action chaque jour sans faille pendant un certain temps (21, 28, 60 jours ou autres selon les sources) et paf, l’habitude devient automatique.

Ça ne marche pas.

En janvier 2016, je me suis levée tous les matins à 6 heures pour pratiquer le Miracle Morning de Hal Elrod, et trois ans plus tard, j’ai toujours autant de mal à me lever quand le réveil sonne à 7h30.

Pourtant, la répétition est bel et bien nécessaire à l’ancrage d’une habitude : pour automatiser un comportement, il s’agit de créer de nouvelles voies neurales dans le cerveau de manière à imprimer l’habitude dans nos automatismes.

La répétition est nécessaire, mais pas suffisante. C’est de ça dont j’ai pris conscience en évaluant mes objectifs 2018. Vous pouvez répéter une habitude aussi longtemps que votre volonté le permettra, si votre cerveau n’a pas envie de l’intégrer, vous ne l’intègrerez pas.

C’est ça, pour moi, le facteur capital à prendre en compte pour garder de bonnes habitudes : cultiver un bon état d’esprit pour donner envie au cerveau de l’automatiser.

Le bon état d’esprit pour ancrer une habitude

En d’autres termes, il s’agit de convaincre le cerveau que c’est une bonne idée de consacrer l’énergie nécessaire à créer ces fameuses nouvelles voies neurales qui vont automatiser notre habitude. (Oui, je personnifie mon cerveau. Il s’appelle Bob, porte une longue blouse blanche pour être pris au sérieux, chipote sur les moindre détails de faits et analyse tout, tout le temps. Et quand il n’a pas envie, il est absolument infernal).

Le souci, c’est que si c’est facile de comprendre comment on crée une répétition (on pratique l’action tous les jours à la même heure et voilà), cultiver un état d’esprit propice est un poil plus nébuleux. Voici deux pistes de réflexions que j’expérimente en ce moment et que je vous invite à tester si vous en avez envie : le pourquoi, et l’avantage.

Le pourquoi

La première piste pour cultiver un état d’esprit : être au clair avec votre pourquoi.

Pour quelle raison avez-vous envie de prendre et garder cette habitude? N’hésitez pas à questionner vos raisons jusqu’à arriver à un pourquoi qui vous est personnel et qui vous tient vraiment à cœur.

Peut-être qu’au terme de cette réflexion, vous réaliserez que ce n’est finalement pas une habitude adéquate pour répondre à votre pourquoi. Alors vous pouvez en trouver une plus adaptée, qui sera probablement plus facile à garder…

L’avantage

La deuxième piste, c’est de vous demander quel est l’avantage d’avoir cette bonne habitude dans votre vie versus son absence (ou versus la mauvaise habitude qui la remplace actuellement)? En d’autres termes, en quoi votre vie est-elle meilleure au quotidien avec cette habitude?

Évidemment, l’avantage doit être immédiat et quotidien pour persuader le cerveau. Un avantage du type “dans six mois j’aurai perdu mon petit ventre”, ça ne marche malheureusement pas. Bob a un petit côté reptilien, il préfère toujours le plaisir instantané aux promesses futures.

Par exemple, mettons que vous avez envie de vous mettre au sport. Si vous allez dans une salle de gym affreuse courir sur un tapis ennuyeux à mourir, vous risquez d’avoir beaucoup de mal à convaincre votre cerveau d’automatiser ça. Rester sur le canapé à regarder Netflix est bien plus avantageux.

Par contre, si vous trouvez un cours collectif de danse par exemple, où vous êtes contents de retrouver les autres élèves et où les chorégraphies vous éclatent, alors votre vie est meilleure avec ces cours que sans. Et là, l’air de rien, vous avez de bien meilleures chances de faire rentrer le sport dans votre vie de manière automatique.

Ressources mentionnées

  • Livre : Hal Elrod, Miracle Morning

Merci infiniment d’avoir lu cet article jusqu’au bout ! J’espère qu’il vous a plu et que vous en tirez des pistes intéressantes pour ancrer vos habitudes au quotidien. Si vous avez des questions ou des remarques, vous pouvez les laisser en commentaire sous cet article, ou sur les réseaux sociaux (instagram ou twitter principalement). En attendant, passez une bonne journée, une excellente soirée et à la prochaine !

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